de Coat Cliviou

de Coat Cliviou Epagneul Breton

Epagneul Breton

Challenge de Callac 2018

Challenge de Callac 2018



1- quelles sont les origines de votre chien et les récompenses en Field bécasse et autres concours?

 

Giwan de Keranlouan provient de l’élevage de Callac appartenant à Patrick Morin. Elle est la fille de Drouiz et de ERER de Keranlouan. C’est une chienne très passionnée par la chasse qui excelle sur bécasses, bécassines, faisans et perdreaux.( Elle aime aussi pousser quelques pointes après les cheveuils :, mais de moins en moins…) Elle a été presentée en field lorsqu’elle avait 3 ans et s’est classée 8 fois sur bécasses  et deux fois sur bécassines. Giwan n’a pas eu une carrière très poussée en concours car c’est ma chienne de chasse qui me sert aussi de moniteur pour entrainer les jeunes.

Ce qui m’impressionne chez elle, c’est la façon dont elle aborde les terrains : elle sait où aller chercher les oiseaux, aucune place n’est délaissée. Elle sait aussi adapter sa quête selon les jours : quelquefois très près de moi , et quelquefois très loin lorsqu’il y a peu de gibier. Je lui laisse beaucoup d’initiatives afin de ne pas la dépersonnaliser. Etant donné que son arrêt est très ferme, elle ne fait pas voler : le plus difficile c’est pour la retrouver à l’arrêt, cela peut durer quelquefois assez longtemps.

 

 

2- pouvez-vous nous dire comment s’est passé votre saison en Field?

 

Tout a commencé ; l’année dernière, lorsque la fille de Giwan, Irlande a obtenu le CAC à Callac. J’étais super content du résultat et me préparais à participer aux barrages pour l’obtention du prestigieux challenge de Callac. Ma déception fut énorme quand j’ai appris que seuls les vainqueurs des concours de couples participaient aux barrages.  C’est cette frustration qui m’a poussé à remettre Giwan en concours l’année suivante en couple avec la ferme intention de participer aux barrages en 2018.

J’ai commencé dès le début du mois d’octobre à entrainer Giwan au bois par des parcours de 30 à 40 minutes maximum. Malgré la chaleur et l’absence d’oiseaux à cette époque, cela a permis d’obtenir pour le chien une bonne condition physique. Fin octobre les premiers oiseaux furent arretés et il a fallu régler la sagesse : pas facile pour la chienne qui adore rapporter. L’entrainement a continué tout au long du mois de novembre avec de nombreux arrêts à la clé où la chienne était servie au pistolet.

 

3- pouvez-vous nous raconter une ou des anecdotes( lors d’un concours, à la chasse, à l’entraînement )qui vous est arrivé avec votre chien?

Giwan n’a été présentée cette année qu’à 3 concours. Avec l’objectif de briller à Callac.

Arrivé le matin de Callac, j’ai pris connaissance du terrain : Forêt de Beffou. Secteur que je connais bien :  c’est une forêt où la bécasse n’est pas chassée, mais qui peut être très bien pourvue à certains endroit et déserte à d’autres. Mon adversaire du jour était Inouk, chien brillant qui a déjà remporté la clochette. Les juges Joncour et Molinari, avec un ascesseur Derache. (On dit que c’est toujours plus compliqué quand il y a un assesseur car les juges sont plus zélés).

Je passe en 4eme possition, il y a 20 chiens dans mon concours. Au découplé je vois Inouk prendre beaucoup de terrain, il va bien. Je décide donc de restreindre la quête de Giwan pour qu’elle explore le creux de la vallée. Cela fait déjà 10 bonnes minutes que les deux chiens explorent sans rien indiquer. Perdu pour perdu, je laisse Giwan quêter sur la pente à ma gauche en direction d’une sapinière. Je  décide de ne pas la rappeler pour qu’elle explore le maximum de terrain pendant les dernières minutes qu’il reste, je la laisse faire. Le temps est maussade, il pleut et le vent souffle. Soudain je n’entends plus la cloche de ma chienne, je l’indique aux juges qui se tiennent derrière moi. J’explore sous les sapins où il m’avait semblé l’entendre la dernière fois : rien. Au loin, on entend des gens qui crient, mais on ne distingue pas ce qu’ils disent : ce sont les concurents suivants qui attendent leur tour . Ils sont là haut à 100 mètres sur le chemin.Ils ont vu Giwan prendre le point et elle reste plantée. Ils veulent me le dire mais nous ne pouvons distinguer leurs appels.

C’est alors une drôle de situation qui se présente :  Le juge Y Joncour qui se trouve derrière moi, reçoit un coup de téléphone : C’est Dominique Guyon, ledresseur qui là-haut a suivi l’action,  qui lui signifie que ma chienne est à l’arrêt au bord du chemin depuis déjà un long moment et qu’il serait temps de venir la  servir. Yves Joncour m’en informe et aussitôt je m’élance.

Je gravis lle terrain pentu à travers les ronces et les houx du plus vite possible pour l’atteindre. Dans ma précipitation je m’assure qu’un des juges m’e suive. (sinon cela bne servirait à rien.) Arrivé là haut, on m’indique où se trouve la chienne, elle est là immobile, tendue devant des jeunes houx. J’indique au juge : « elle est là ! » « J’ai vu, allez servir ! » J’approche derrière la chienne, je veux la faire couler : elle se rafermit dans sa posture déjà tendue. Je sais que cela veut dire que la bécasse ne doit pas être loin. Mais est elle toujours là ? n’a-t-elle pas piétée ? Je n’ai pas trop le temps de réfléchir :fla fla fla, la bécasse s’envole en chandelle, je tire, la chienne ne bouge pas, je la raccroche et je m’éffondre : je suis exténué par l’effort que je viens de fournir,mais  content. En revenant jevois le juge qui lève son pouce pour indiquer à ces collègues ce qui vient de se passer : mais il faut encore attendre avant d’avoir le résultat. Je sais déjà que la barre est placée haute. Il n’y aura pas d’autres occasions sur les parcours des concurents. Les juges m’indiquent que Giwan obtient le CAC.

Pas le temps de se reposer sur ses lauriers, demain lundi cette fois Giwan va participer aux barrages : il faut déjà s’y préparer, ne pas faire d’eereur ne pas se déconcentrer. Ma pause de midi au milieu de la journée de travail sera consacrée à montrer quelques terrains à Giwan afin qu’elle mette dans sa tête que ce soir elle va devoir courirsur un tapis vert et non au bois .

Arrivé le soir à Callac, il n’y qu’un seul CAC en couple le lundi, c’est Gin , le chien de mon ami Thomas, qui va barrer contre ma chienne. Ce n’est pas gagné car c’est une pointure, il  participe aux concours en montagne.

Seul avantage, il ne va pas être conduit par Thomas qui a du rentré chez lui pour son boulot.

Le barrage a lieu à quelques centaines de mètres de l’élevage de Keranlouan, de plus il y a Patrick Morin qui est venu me supporter. Au découplé du barrage Giwan prend bien son terrain, Gin loupe son départ et décide de talonner Giwan. C’est très rapide, Coup de tropmpe des juges : ça yest c’est gagné : Giwan de keranlouan vient de remporter le challenge de Callac !